La Maison Grosperrin, située à Saintes, est aujourd’hui dirigée par Guilhem Grosperrin, fils du fondateur Jean Grosperrin. Guilhem arpente sans relâche l’ensemble de l’aire d’appellation Cognac ; il va à la rencontre des producteurs à la recherche de lots rares et exceptionnels pour embouteiller des cognacs uniques. Il profite du fantastique réseau de relations de son père, réseau qu’il a lui-même augmenté et développé pour atteindre plus de 150 partenaires.
Ce Cognac nous vient de l’Atlantique, et plus précisément de l’Ile d’Oléron. L’Ile est aussi connue sous le nom de « l’île aux herbes », l’influence du Gulf Stream et un ensoleillement de type méditerranéen y favorisent la présence de tamaris, de mimosa, de cistes, d’orangers, de lauriers-roses … Les eaux de vie qui y sont produites sont rondes et fruitées, voire parfois iodées. La Maison Grosperrin y maintenait un approvisionnement annuel, auprès d’une propriété de Saint Pierre d’Oléron jusqu’à sa dernière récolte en 2007 (départ à la retraite), avant de poursuivre elle-même le processus de vieillissement dans ses propres chais. Ce Cognac est issu d’un nouveau lot, élaboré à partir des vendanges 2004 et mis en bouteille en 2024. C’est un brut de fût.
La robe de ce Cognac est dorée aux reflets vieil or. Le nez est riche et dense, avec ses arômes de pêche, d’ananas rôti, de caramel au beurre salé, de safran et chêne chauffé. La bouche est profonde, complexe, mais bien équilibrée. On y retrouve à la fois les fruits mûrs du verger, les raisins macérés dans le rhum, le croissant au beurre et à nouveau le safran, pour la tension, qui se prolonge dans une finale fraiche.
Ce Cognac Ile d’Oléron 18 ans de la Maison Grosperrin est d’une grande tendreté et d’une forte subtilité, on devine aisément son terroir sablonneux. Accompagnez-le d’un plat tout aussi tendre, comme des pâtes fraiches aux langoustines, crème d’épinards et safran, ou encore un fin sablé aux pommes fondantes.
